[Inauguration du siège du Comité d'organisation des Jeux...

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0758 FIGRP00100 008
technique 1 photographie négative : noir et blanc ; 24 x 36 mm
historique Le président de la République, qui inaugurait [le 1er juin 1989] le nouveau siège du Cojo, à Albertville, a réaffirmé son soutien au tandem Barnier-Killy. Tous ceux qui s'efforçaient depuis quelques semaines de discréditer le Comité d'organisation des Jeux olympiques d'Albertville s'attendaient sans doute à ce que le chef de l'Etat, qui est venu inaugurer le nouveau siège du Cojo, enfonce, à son tour, le clou. Dans ce bâtiment moderne financé par le Conseil régional - Charles Millon est sur la même longueur d'onde que Barnier -, François Mitterrand s'est pourtant bien gardé d'entrer dans cette polémique et a réaffirmé son soutien au tandem Barnier-Killy. "J'ai encouragé Jean-Claude Killy et Michel Barnier quand ils sont venus me voir à l'origine du projet. Ce n'est pas pour les laisser tomber maintenant." Le président de la République venait d'entendre Michel Barnier rappeler que "Je rêve d'une équipe d'hommes et de femmes passionnément attachés à leur pays était désormais le projet de toute la France". Le coprésident du Cojo a également insisté sur la difficulté et la complexité du dossier "parce qu'il faut travailler, bâtir, transporter dans un site éclaté entre plusieurs vallées et aussi parce qu'il faut tenir les prix autant que la technique le permet". Deux discours qui ont visiblement plu au président de la République. Celui-ci a remercié leurs deux auteurs en affirmant : "Je veux les remercier d'avoir entrepris sans savoir de quelle façon ils mèneraient à bien ce dossier. C'est une vertu savoyarde d'oser entreprendre malgré les risques. Et le rayonnement de la Savoie et de la France va être considérablement servi par ce qui se passe ici." Un hommage appuyé. Et une manière aussi de montrer une France unie devant M. Samaranch, le président du Comité international olympique. François Mitterrand, qui avait déploré il y a quelque temps de cela le discours alarmiste de certains sur le France qui régresse, apprécie visiblement les défis car il a ajouté : "La France n'a-t-elle pas été imprudente en se portant candidate ? Evidemment non car si nous n'étions pas capables de cela, de quoi serions nous capables..." Quant aux problèmes financiers éventuels, ils ne l'empêchent visiblement pas de dormir : "Les financements on les trouvera. Et s'il y a des efforts à faire on les fera car l'Etat ne vas pas se défausser sur les collectivités territoriales ou sur le Cojo." Une manière de dire aussi que l'Etat s'implique de plus en plus dans l'organisation des Jeux. Les entreprises nationalisées, qui sont déjà en nombre dans le Club Coubertin - il réunit les principaux sponsors du Cojo -, pourraient être rejointes par d'autres. On saura en tout cas rapidement ce qu'il en est car le nom des six derniers adhérents devrait être connu au plus tard le 20 juin [1989]. François Mitterrand a donc remis quelques pendules à l'heure. Et si la préparation des Jeux le préoccupe, il voit aussi au-delà. Il serait ravi de voir des Français en bonne place sur les podiums d'Albertville car il garde la nostalgie des Jeux de Grenoble et des victoires de Killy : "Nous aimerions que les Jeux olympiques d'Albertville voient de nouveaux succès français. Ils s'étaient un peu ralentis à une certaine époque." Gageons que le Cojo, qui a présenté officiellement au chef de l'Etat la nouvelle mascotte des JO - une sorte d'étoile représentant un petit personnage espiègle coiffé d'un bonnet rouge succède au chamois ringard -, saura faire ce qu'il faut dans les mois à venir pour rectifier le tir. Il faudra pour cela que les Savoyards se sentent un peu plus impliqués dans la préparation de "leurs" Jeux. A la suite de cette visite à Albertville, François Mitterrand s'est rendu à Val-d'Isère. Il a ainsi pu remettre sa Légion d'honneur à Franck Picard, le champion olympique de Calgary. Et l'hélicoptère présidentiel a profité d'une éclaircie pour survoler quelques-uns des principaux sites ou seront organisées les épreuves en février 1992. Source : "Le tandem confirmé" / Ch.D. [Christian Dybich] in Lyon Figaro, 2 juin 1989, p.5.
note à l'exemplaire Ce reportage photographique contient 58 négatifs.
note bibliographique "Un marathonton olympique" / Carole Chatelain et Christian Dybich in Lyon Figaro, 2 juin 1989, p.4-5.

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